Nous apportons une attention toute particulière dans le choix de nos différentes matières sèches : verre, emballages, cartons. Nous travaillons, pour cela, avec des fabricants soucieux eux-mêmes de concevoir des produits en adéquation avec les exigences écologiques, dans le plus grand respect de la nature et de l’environnement. Du fait de l’optimisation de la matière première, nos cartons, par exemple, sont, depuis 2016, plus compacts; leur épaisseur a ainsi baissé de 30%. Les avantages sont considérables : moins de transport, un stockage amélioré, mais une résistance inchangée.
L’élaboration d’un Grand Vin, comme le Château Couhins-Lurton, pose de nombreuses exigences, notamment en matière de respect de procédure d’hygiène qui engendre l’utilisation d’importantes quantités d’eau. Les eaux usées ainsi produites, peuvent constituer, notamment en période de vendanges, une source importante de pollution organique. Très tôt conscients de ce problème, nous avons installé, au moment même de la construction du nouveau cuvier de Couhins-Lurton, en 2002, une station d’épuration pour traiter les effluents résultants des différentes opérations de lavage. Afin de préserver le site et le parc du domaine, cette station d’épuration (d’une capacité de 250hl x 3 cuves) a été enterrée. Elle assure ainsi parfaitement sa fonction de traitement des eaux usées, en toute discrétion. Sa gestion est assurée en interne par un salarié formé et dédié à ce poste.
Avec les changements climatiques que nous constatons ces dernières années, il devient nécessaire d’avoir une meilleure gestion des ressources en eau. Conscients de la nécessité de préserver celle-ci, nous avons mis en place, au sein de notre entreprise, plusieurs mesures pour économiser l’eau, au niveau des chais, mais aussi au niveau des aires de lavage du matériel viticole. Des sous-compteurs ont été installés et des relevés mensuels sont réalisés, nous permettant ainsi de vérifier l’absence de fuites, mais aussi une prise de conscience de nos consommations.
Cette politique passe également par la sensibilisation de l’ensemble de nos salariés à ce problème et par des formations régulières pour une meilleure utilisation du matériel, dans cette optique. La contribution de chacun est nécessaire pour aboutir à une consommation d’eau raisonnée, au quotidien et plus particulièrement en période de forte activité (moment des vendanges).
Tous nos stagiaires et saisonniers, de la vigne aux chais, sont sensibilisés, dès leur arrivée dans notre entreprise, aux problèmes d’environnement et de sécurité grâce à divers supports (livret d’accueil, affichages). Les bonnes pratiques en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement leur sont présentées et expliquées par nos salariés déjà sensibilisés. Ces formations permettent ainsi d’éviter les mauvaises manipulations et d’améliorer les conditions de travail de tous.
Le travail des sols par le labour concerne l’intégralité du vignoble de Couhins-Lurton. Charrues, griffes et autres herses y assurent un désherbage naturel. Ces labours garantissent également une bonne aération de ces sols: phénomène qui, par la même occasion, relance la vie microbienne qui contribue à la préservation de nos terroirs, garants de l’authenticité et de la qualité de nos grands vins. D’autres bénéfices apportés par ce procédé sont à relever: un enracinement de la vigne facilité, une meilleure infiltration des eaux de pluie, etc.
Afin de préserver nos sols et les écosystèmes présents dans le vignoble, mais aussi la santé de nos salariés, nous avons mis en place depuis quelques années maintenant de nouvelles stratégies de traitements phytosanitaires visant à diminuer et à rationaliser l’utilisation de ces produits. Dans la mesure du possible, nous nous employons à réduire les intrants d’origine chimiques: adaptation optimale du dosage en fonction de la surface foliaire et des conditions climatiques. En parallèle, le matériel viticole a été renouvelé (tracteurs pour le travail du sol, pulvérisateurs plus efficaces, mieux réglés permettant une orientation des diffuseurs beaucoup plus précise …).
Protéger l’environnement, c’est protéger, nous le savons tous, notre santé et notre avenir. Toujours dans un souci de réduire au maximum les intrants phytosanitaires, des travaux en vert traditionnels peuvent être une alternative intéressante à l’utilisation de produits phytosanitaires ou tout moins de réduire leur utilisation. L’épamprage, par exemple, permet notamment d’aérer les zones fructifères, diminuant ainsi le risque de prolifération des ravageurs et des maladies cryptogamiques, mais aussi de limiter les attaques du mildiou … les travaux de rognage offrent aussi les même avantages. Quant à l’opération de l’effeuillage (suppression des feuilles situées au niveau des grappes), celle-ci peut avoir une certaine efficacité contre la pourriture grise. Nous conservons et privilégions donc ces traditions qui ont depuis des siècles prouvé leur intérêt au niveau de la vigne.
Aucun herbicide n’étant désormais utilisé sur le vignoble de Couhins-Lurton, deux solutions sont mises en oeuvre pour lutter contre les mauvaises herbes : un désherbage mécanique à l’intérieur de la parcelle et un enherbement permanent du contour de celle-ci. Cette dernière option est pratiquée au niveau des tournières (extrémités des rangs où manoeuvrent tracteurs et autres machines à cultiver), bordures des parcelles, le long des fossés ou des talus, proximités des boisements et le cas échéant, sur des secteurs de parcelles où le sol peut présenter une certaine fragilité (due aux propriétés intrinsèques de ce sol ou soumis à des phénomènes d’érosion). La faune auxiliaire trouve ici des réservoirs de biodiversité (richesse en arthropodes), propice à son développement.
Pour faire face aux attaques des ravageurs de la grappe (cochylis et eudémis), nous avons adopté depuis maintenant quelques années la technique de la confusion sexuelle. Ce procédé de lutte contre ces parasites, consiste à saturer un secteur en phéromones femelles (d’origine synthétique et reproduisant le parfum hormonal des femelles, spécifique à chaque espèce), où il sera ainsi plus difficile, pour les mâles, de trouver les femelles pour s’accoupler. Cette solution présente plusieurs avantages : respect de la faune auxiliaire, aucune toxicité pour l’utilisateur, respect de l’environnement et absence de résidus sur les grappes de raisins.
Nous, viticulteurs, trouvons dans la nature elle-même, des aides précieuses et remarquables, baptisés « auxiliaires » de culture, qui vont nous permettre de lutter efficacement et de limiter les effets de certains ravageurs. Nos vignobles sont ainsi des réservoirs de biodiversité faunistique. Les oiseaux constituent la majorité d’entre eux (merles noirs, mésanges, grives, ou piverts…). Ceux-ci sont de grands consommateurs d’insectes ravageurs de la vigne (tordeuse, cicadelles, fourmis ou encore cigariers). Plus discrets, mais efficaces dans la lutte contre les ravageurs, nous trouvons de petits auxiliaires fort utiles pour protéger nos vignes. Chrysopes (autrement appelé, de manière plus poétique, Demoiselles aux yeux d’or), coccinelles, syrphes, forficules (perce-oreilles), araignées et autres opilions, grands consommateurs de larves de ravageurs, comptent parmi nos fidèles alliés. Les carabes, en plus d’une action directe sur la régulation des populations de ravageurs auraient potentiellement une action sur le développement des mauvaises herbes… Depuis peu, les abeilles ont fait leur retour et nous constatons la multiplication des vers de terre, signe d’un bon fonctionnement de nos sols (Un terroir en bonne santé donnera un raisin qui exprimera pleinement son potentiel). Nous faisons tout pour préserver ces différentes espèces.
Dans le cadre de notre démarche de développement durable, nous avons engagé plusieurs actions afin de préserver la biodiversité faunistique existante dans notre vignoble, mais aussi pour y favoriser l’installation de nouvelles espèces. Les oiseaux, principaux auxiliaires de culture font ainsi l’objet d’une attention toute particulière avec l’installation de différents types de nichoirs en bois, dont la taille et la forme sont adaptées aux différents types de passereaux (merles noirs, mésanges, rouges-gorges, etc.).
Parallèlement à cela, des hôtels à insectes ont été mis en place dans le parc du château. Ceux-ci sont des lieux de nidifications et d’hivernages pour les insectes auxiliaires, tels que les Chrysopes, les Coccinelles et Carabes … Des nichoirs à abeilles sauvages ont enfin été installés dans les vignes.
Toujours pour encourager et contribuer à l’équilibre de la biodiversité, nous avons débuté depuis quelques années une campagne de plantation de haies vives en périphérie du vignoble. A ce jour, plus de 400 mètres ont été ainsi plantés, avec le souci de maintenir une certaine diversité des essences locales (aubépines, néfliers, prunelliers…). Le parc du château Couhins-Lurton, dessiné au XIXe siècle par le paysagiste Louis Le Breton compte une grande variété d’arbres : Aulnes Glutineux, Hêtres rouges, un remarquable Cyprès Chauve, chênes verts, palmiers et Lagerstroemias, témoins historiques du parc originel et cachettes idéales pour nos auxiliaires de culture. Une trentaine de tilleuls, plantés en 2002, forment aujourd’hui une grande allée en bordure du vignoble et sont devenus un refuge pour une faune d’arthropodes et d’Hétéroptères (« Cherches midi ») diversifiée et particulièrement abondante.
Soucieux de limiter notre empreinte environnementale, nous avons mis en place depuis quelques années, un système de tri de nos déchets sur l’ensemble de la propriété. Ces actions ont été possibles grâce à la formation et la sensibilisation du personnel, à tous les niveaux de notre entreprise : de la vigne aux chais, sans oublier les bureaux et les ateliers. Tous nos salariés se sentent aujourd’hui concernés. En parallèle, nous établissons des cahiers des charges avec nos fournisseurs afin de limiter la quantité de déchets et d’en faciliter le recyclage dans les filières agrées. Aujourd’hui, les huiles de moteurs usagées, les aérosols et autres cartouches utilisées pour l’entretien de nos tracteurs sont recyclés par la société SEVIA, qui nous accompagne depuis maintenant plusieurs années dans cette démarche.
La gestion des effluents vitivinicoles a été très tôt, et est toujours une de nos premières préoccupations, afin de préserver notre environnement. Le lieu de travail de nos salariés doit être un lieu sûr, propre et agréable pour le bien être de nous tous, acteurs du site, mais aussi de nos proches voisins et enfin de nos clients. Des aires de lavages de nos tracteurs ont ainsi été construites, afin de contrôler et de sécuriser plus rigoureusement les processus.
À l’instar des dirigeants des Vignobles André Lurton, l’ensemble des collaborateurs du Château Couhins-Lurton sont conscients que l’un des enjeux de la viticulture de demain passe immanquablement par la préservation de notre environnement. Des réunions de sensibilisation au sein de notre entreprise afin de comprendre le problème actuel de notre impact sur l’environnement, mais aussi de promouvoir de meilleures pratiques écologiques, de faire le point sur ce qui se fait déjà et ce que nous pourrions mettre en place pour progresser, sont les clés de cette prise de conscience.
Depuis plusieurs années maintenant, nous ne sommes plus autorisés à brûler les ceps et autres bois de vignes à l’air libre. De plus, très durs à broyer, les ceps n’étaient pas acceptés en déchetterie, il fallait donc trouver une solution… C’est dans ce contexte et à l’initiative du CIVB (Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux) qu’est née en 2015 ECOCEP, filière de valorisation énergétique et locale des sous-produits de la vigne,
Dans le cadre de notre Système de Management Environnemental, depuis 2016, la société VEOLIA est en charge de la collecte auprès des viticulteurs et de la valorisation des sous-produits de la vigne. Nos vieux ceps de vigne sont ainsi transformés en pellets destinés au chauffage des chaudières et autres poêles.
En complément de la flore autochtone, l’implantation de bandes fleuries (jachères auxiliaires), en bordures de nos parcelles, présente divers avantages :
– Une couverture rapide du sol permettant de lutter contre l’érosion par une meilleure infiltration de l’eau.
– Une végétation herbacée offrant gîtes et couverts aux oiseaux, petits mammifères et autres insectes auxiliaires (permettant ainsi une régulation naturelle des ravageurs).
– Embellissement du paysage viticole.